La première impression est très souvent la bonne. Celle qui s’impose. Le home staging a pour but de la faire naitre positive et durable. Un détail regrettable chez vous, un agencement fâcheux ou encore une décoration trop personnelle ou laissée en jachère et voilà votre acquéreur potentiel assurément perdu. La suite de la visite ne sera plus qu’une gesticulation inutile. En quelques secondes le couperet tombe. L’intérêt du visiteur s’éveille ou s’éteint. C’est dans cet infime laps de temps que le home staging officie.
Dans certains pays, le home staging est inhérent à la commercialisation d’un bien immobilier. Il est inenvisageable de faire autrement. En France, terre presque deux fois millénaire, les nouveaux concepts s’imposent plus lentement. Les vieux peuples ne se laissent pas convaincre et entraîner dès le premier abord… En 2008, je vendais un appartement vide situé dans un quartier prestigieux de Paris. Tout était parfait, sauf la chambre donnant sur une courette terriblement sombre. Une vingtaine de visites se heurtèrent aux récifs de la réalité d’une pièce condamnée à l’obscurité de jour comme de nuit. Aucun acheteur. Par hasard je fis appel à une dame reconvertie dans le home staging, presque inconnu à l’époque. En quelques jours, elle donna une âme à cet appartement, soulignant ses qualités et enrobant avec goût son défaut – le dévitalisant. Quelques belles photos plus tard, je remis l’appartement en vente. Deux visites, deux offres dont une au prix. La messe était dite, j’avais compris.
Le home staging aurait désormais sa place de choix dans ma stratégie professionnelle.